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Tout commence par la rencontre de Laurent Sadat en 1994. Laurent, en train de monter son groupe dans la région toulousaine, « VAGALAM », cherche un parolier. Nous nous rencontrons par un ami commun et la complicité s’installe d’emblée, aboutissant assez vite à un répertoire de trente chansons qui sont produites en spectacle dans divers lieux musicaux de Toulouse comme « Le Petit Diable », « Le Cactus », « L’Erich Coffee », « Altigone (première partie de Daniel Antoine)», « Le Brooklyn » …
Un C.D. 4 titres, « Vraie Nature », consacre cette période faite d’une évolution d’un rock traditionnel à des compositions musicales plus proches du rythmn’blues et du jazz-rock.
Suite à son déménagement à Grenoble et de nouvelles rencontres, Laurent Sadat crée le groupe « FABLO », formation acoustique, en 1997 avec Fabien Peltier au chant et Olivier Fontaine aux percussions. « FABLO » est le produit du croisement entre un chanteur au répertoire de chansons françaises réalistes et un compositeur qui puise à des sources plus contemporaines. De nouvelles compositions, de nouveaux textes s’installent, créant un climat de sensualité et d’humour sur des compositions variées. « FABLO » joue dans les principaux lieux musicaux de Grenoble de 1997 à 1999.
Un C.D. 4 titres, « L’ARRET CREATION » en 1998 et un C.D. 10 titres, « LES FEMMES ET LES ENFANTS D’ABORD » en 1999 viennent fixer le répertoire de « FABLO ».
Quelques chansons sont composées en 1997 par Jacques BARUTAUT, professeur au Conservatoire de Musique de Toulouse sur paroles de Patrice PICHS.
Si avec « FABLO » l’aventure musicale continue à distance avec Laurent SADAT, Patrice PICHS rencontre à Toulouse en 1999 Jean Paul MIRTAIN, compositeur et pianiste de jazz. Un répertoire d’une quinzaine de chansons se constitue en cinq mois pour alimenter des projets de scène, ainsi que le projet d’un C.D. à paraître prochainement.
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Au départ, on avait écrit un drôle de texte qui racontait toute une vie à l'envers, de la mort jusqu'à la naissance. Puis, on a simplifié en gardant l'idée de départ. A la fin du morceau - qui est aussi la fin du disque - un passage instru-mental évoque à rebrousse-temps la mémoire des 10 morceaux du disque ...
Revenir
Rajeunir
Mais sans rien perdre
Sans se passer d’avenir
Trop fidèle
Pour moi-même
Pour ceux que j’aime
A la vie comme à la scène
Comme un saumon
Remonter le courant
D’aval en amont
A rebrousse temps
Gagner l’eau douce
Jusqu’à la source
Me nourrir
De jeunesse
Perfection de vingt ans
Que l’on poursuivra sans cesse
Embrasser
Enlacer
Revivre un court instant
Cet amour d’été enfant
Comme un saumon
Remonter le courant
D’aval en amont
A rebrousse temps
Gagner l’eau douce
Jusqu’à la source
Comme un saumon
Remonter le courant
D’aval en amont
A rebrousse temps
Gagner l’eau douce
Jusqu’à la sourceA rebrousse temps
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Il existait une version moins sérieuse, plus mélodique de cette chanson. Là c'est un peu trop sérieux ...
J’ai vu à la télé toutes les guerres du monde
L’espoir décapité et la misère immonde
Des parents qui se déchirent sous mes yeux
Avant de divorcer de me couper en deux
Rien n’est blanc dans ma vie ni le pain ni les balles
Ni la mémoire en ruine de mon cerveau dédale
Ni les mots indécents qui sortent de ma bouche
Peut-être quelques nuits quand ma raison découche
Je suis le petit Emile enfant de l’an 2000
Qui a vu à dix ans tous les malheurs du monde
La douleur le néant le sang sur la mappemonde
Je suis le petit Emile enfant de l’an 2000
J’aperçois à travers le ciel drapé de noir
Des images mirifiques aux couleurs de l’espoir
Qui effacent d’un coup la folie de l’orage
Et redonnent au vieux monde un tout nouveau visage
Je suis le petit Emile enfant de l’an 2000
Qui a vu à dix ans tous les malheurs du monde
La douleur le néant le sang sur la mappemonde
Je suis le petit Emile enfant de l’an 2000
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Un "pied d nez à Lucifer", un "bras d'honneur aux dieux" ... Un spectateur s'était dit - et nous l'avait dit - choqué par ces expressions, déplacées selon lui dans une chanson d'amour ... Aïe aïe aïe !..
Si je vais en Enfer
Faire un pied de nez à Lucifer
Si je saute sans filet
Jusqu’au fond de mes nuits
Est-ce que tu me suis
Ou est-ce que tu me fuis
Fais à ton idée
Mais faut te décider
Est-ce que tu me suis
Et si je monte aux cieux
Faire un bras d’honneur aux dieux
Est-ce que tu me suis
Si c’est oui si c’est sur
Je traverserai les murs
Est-ce que tu me suis
Si je vole aussi haut
Que l’oiseau le papillon
Au-dessus de la mer
Dans le vent sous la pluie
Est-ce que tu me suis
Ou est-ce que tu me fuis
Fais à ton idée
Mais faut te décider
Est-ce que tu me suis
Et si je monte aux cieux
Faire un bras d’honneur aux dieux
Est-ce que tu me suis
Si c’est oui si c’est sur
Je traverserai les murs
Est-ce que tu me suis
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Chanson dédiée à tous les papas qui ont une fille ...
Où es-tu mon enfant
Quand je garde la distance à tes secrets
Que fais-tu de mon sang
Que je n’aurais jamais pu imaginer
Que veux-tu mon enfant
C’est ton regard qui nous aide à avancer
Qui nous fera cerner
Cette envie de vivre à prendre ou à laisser
Je me sens bien ta compagnie est une caresse
Dans tes yeux noirs le soleil de mes promesses
Quand tous mes espoirs s’enroulent dans tes cheveux
Que le soir viendra se suspendre à nos jeux
Comme un feu d’artifille
Qui explose mon cœur et l’éparpille
D’où viens-tu mon enfant
Petit bout de ciel sur une vois lactée
Inconnue familière
Un profond mystère que l’on veut partager
Je dérive à présent
Expliquer tout ce que me montre ton doigt
Je n’aurai pas le temps
Ce même vent qui t’a portée m’emportera
Je me sens bien ta compagnie est une caresse
Dans tes yeux noirs le soleil de mes promesses
Quand tous mes espoirs s’enroulent dans tes cheveux
Que le soir viendra se suspendre à nos jeux
Comme un feu d’artifille
Qui explose mon cœur et l’éparpille
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Pendant l'enregistrement du disque, le réalisateur David Arama me confiait qu'il n'aimait pas trop ce texte. Pas clair, trop répétitif. Trop de "je n'ai pas vu ci, je n'ai rien vu de ça" ... Je ne peux que lui donner raison. Laurent a été trop rapide pour moi et avait composé sa musique - très belle - sur un brouillon de texte pas fini ... Sa rapidité nous a d'ailleurs valu plus tard quelques autres surprises ...
Je n’ai pas vu le temps passer
Je n’ai pas vu mes tempes se griser
Je n’ai pas vu la faux s’aiguiser
Notre amour en danger le fossé se creuser
Je ne l’ai pas vue m’oublier
Je ne l’ai pas vue s’éloigner
Je n’ai plus vu nos deux corps
Se toucher s’enlacer sauf à tort à regret
Je n’ai rien vu de tout ça
Je n’ai rien vu d’autre que toi
Et maintenant que tu n’es plus là
Je ne vois plus que ça
Je n’ai rien vu de tout ça
Je n’ai rien vu d’autre que toi
Et maintenant que tu n’es plus là
Je ne vois plus que ça
Je ne vois plus que le passé
Montagnes russes où nos corps se grisaient
Je ne vois plus que ton visage
Contre le mien penché toutes ces choses d’un autre âge
Je n’ai pas su te résister
Je n’ai pas pu d’un coup tout effacer
Je n’ai pas su me défiler
Un trait sur le passé et partir à jamais
Je n’ai rien vu de tout ça
Je n’ai rien vu d’autre que toi
Et maintenant que tu n’es plus là
Je ne vois plus que ça
Je n’ai rien vu de tout ça
Je n’ai rien vu d’autre que toi
Et maintenant que tu n’es plus là
Je ne vois plus que ça
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Hommage au merveilleux "Singing in the rain" de Stanley Donen et Gene Kelly.
Jour de pluie les baleines pleurent
A Cherbourg ou ailleurs
Mais le chagrin qui vient d’en haut
Ne déteint pas sur moi
Jour de pluie quand le ciel est gris
Quand le ciel est aigri
C’est qu’il se venge qu’on ne lève plus
Les yeux sur lui
Pourquoi quand il pleure
Faut-il qu’on soit dessous
Quand il se beurre
Qu’on soit saoul
Jour de pluie jour d’averse
Jour béni ou jour adverse
Moi je chante moi je chante
Moi je chante sous la pluie
Moi je chante sous la pluie
Comme Gene Kelly ouwoo
Comme Gene Kelly
Jour de pluie quand le ciel s’ennuie
Quand le ciel se déleste
C’est qu’il se lave des soucis
Des idées noires célestes
Jour de pluie je n’ai qu’une envie
Profiter du mauvais temps
En évitant l’éclaircie
Vivant l’instant présent
Pourquoi quand il pleure
Faut-il qu’on soit dessous
Quand il se beurreQu’on soit saoul
Jour de pluie jour d’averse
Jour béni ou jour adverse
Moi je chant moi je chante
Moi je chante sous la pluie
Moi je chante sous la pluie
Comme Gene Kelly ouwoo
Comme Gene Kelly
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C'est le premier texte donné à Laurent. Première chanson ensemble. Elle n'est sur aucun des quatre disques. Joli souvenir de la voir se construire en direct dans le local de répé de Thierry, le batteur du groupe.
A force de posséder
On veut nous posséder
On veut faire de nous
Des cons sans sommation
Possédés du démon
De la consommation
Prisonniers de maisons
Habitées à crédit
Des paiements des débits
Sans pitié nous assomment
Il faut que l'on consomme
On est des bêtes de somme
Avoir ou être?
On nous dit "Faut avoir"
Je me dis que peut-être
On cherche à nous avoir
Etre ou avoir?
Je me dis "Mieux vaut être"
Qu'importe le pouvoir
Qu'importe le paraître
Ce congélo super
Le voisin l'a déjà
Ce magnéto d'enfer
Faut que je l'aie aussi
Pour être dans le coup
Il faut payer beaucoup
Mon fils a vu la pub
De la consôle Séga
Avec ce logiciel
J'achète son amour
Même ses sentiments
Sont désormais à vendre
Avoir ou être?
On nous dit "Faut avoir"
Je me dis que peut-être
On cherche à nous avoir
Etre ou avoir?
Je me dis "Mieux vaut être"
Qu'importe le pouvoir
Qu'importe le paraître
Suis-je un être humain
Ou un porte-monnaie?
Ai-je été fabriqué
Ou bien suis-je né?
Y'a-t-il à l'intérieur
Une âme ou un compteur?
Avoir ou être?
On nous dit "Faut avoir"
Je me dis que peut-être
On cherche à nous avoir
Etre ou avoir?
Je me dis "Mieux vaut être"
Qu'importe le pouvoir
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