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    Texte écrit en souvenir du beau film d'Ettore Scola.

     

    Il y a vingt ans on partait pour changer la vie
    Vingt ans après c’est la vie qui nous a changés
    Luciana
    Après le printemps la grande illusion
    Vint l’hiver le temps des désillusions

    Nous nous sommes tant aimés

    Il y a trente ans la guerre nous unissait
    Dans le maquis à rêver à la brune
    Luciana
    Trente ans après chacun sur son chemin
    Le présent a rattrapé les rêves et les destins

    Nous nous sommes tant aimés

    Gianni l’arriviste arrivé nulle part sans jamais être parti
    Antonio le militant luttant pour un monde égalitaire et utopique
    Moi Nicolas l’artiste rêveur idéaliste
    Et toi Luciana tu étais pour nous trois
    La louve la femme la Roma l’Italie

    Nous nous sommes tant aimés

    La vie est dure pour les cœurs tendres
    Dans les comédies à l’italienne
    Moitié rires moitié larmes
    Que regretter le plus
    Sa jeunesse
    La promesse d’un monde meilleur
    Chacun de nous quatre est parti de son côté

    Nous nous sommes tant aimés
    Nous nous sommes tant aimés


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    Sur la musique de Jean Ferrat ...

     

    Sous les pluies de printemps qui battent la campagne
    Des cigognes d'Alsace aux cadets de Gascogne
    L'amour était dans l'air les châteaux en Espagne
    Aujourd'hui tu t'affales sous la pluie qui cogne
    Ma France

    De l'hiver qui t'enferme à l'été oublié
    De corons en vallées d'autoroutes en usines
    De tous ces réfugiés bloqués sur le palier
    Je n'en finirai pas de contempler tes ruines
    Ma France

    Pauvre peuple de France qui baille aux corneilles
    Délaisse ses valeurs je ne le reconnais plus
    Il pousse son grand râle et quand il se réveille
    C'est un drôle d'animal qui rêve d'absolu
    Ma France

    Il rêve de revivre au doux temps des cerises
    Et aimerait construire d'autres barricades
    Ce taureau merveilleux quand il pique sa crise
    Est aujourd'hui un veau à l'heure de l'estocade
    Ma France

    Dans l'arène déserte où trainent les oui dire
    Les mots de Finkielkraut stagnent dans le formol
    BHL et Glucksman n'ont plus rien à nous dire
    Des valets du pouvoir ils sont à bonne école
    Ma France

    Jean Ferrat s'il te plait reviens chanter "Ma France"
    Celle de Robespierre celle du vieil Hugo
    Celle où l'on s'accomplit où l'on pense où l'on danse
    Où l'on est fraternels où l'on est tous égaux
    Ma France

    La crise et les tyrans ne l'ont pas réveillée
    Elle s'est fait rogner toutes ses libertés
    Ses chefs sont des voyous ses dieux sont des yéyés
    Elle est tranxènisée au chaud devant la télé
    Ma France

    Elle tape du pied comme une enfant gâtée
    Laissant dilapider son plus bel héritage
    Sa douceur ses valeurs et sa fraternité
    Elle voit les reflets du spectre de Carthage
    Ma France


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    Texte without any miouzik

     

    On te dresse des embûches on veut que tu trébuches
    On te claque on te plaque
    On te ment on t’arnaque on te prend pour un cornac
    On te saque on te maque
    On t’ordonne « assieds-toi ! » ou on te crie « tais-toi ! »
    Tu t’assieds tu te tais
    On obscurcit ton ciel on te cache l’essentiel
    On te grime on te brime

    Vivre debout
    Pas rien que joindre les deux bouts
    Mettre les bouts
    Franchir sans cesse les tabous
    Vivre debout
    Pas dans la nuit comme un hibou
    Tous bout à bout se protéger des coups de bambou

    On t’envoie à l’usine oublier Mélusine
    Les fées sont sans effet
    On t’aplatit l’échine on t’écrase par terre
    On te dit de te taire
    On fait du petit bois de tes yeux aux abois
    Et on te pousse à bout
    Pauvre comme Job et sans job on t’oublie on te snobe
    Petit microbe on te gobe

    Vivre debout
    Bousculer tous les garde-fous
    Comme un casse-cou
    A tout va jouer son va-tout
    Vivre debout
    Du bateau ivre être la proue
    Et dans la boue ne plus se vautrer à genoux

    Sans s’aider des deux mains céder aux lendemains
    Qui chantent et qui enchantent
    S’en remettre à demain aux radieux lendemains
    Qui chantent et qui enchantent

    Vivre debout
    Affronter les coups de grisou
    Sans arrière-goût
    Libre comme un chien andalou
    Vivre debout
    Pas rien que joindre les deux bouts
    Mettre les bouts franchir sans cesse les tabous


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    Elle vend aux touristes des bracelets en plastique
    Des colliers de perle en toc
    Un œil éteint et l’autre triste
    Chinook la cheyenne

    La nuit dans son tee-pee elle dissimule
    Les regrets de sa liberté vendue
    Pour « quarante acres et une mule »
    Qu’elle n’a jamais vus
    Chinook la cheyenne

    Ecoute le tam-tam dans la plaine
    Ecoute l’âme indienne
    Ecoute le tam-tam dans la plaine
    Ecoute le chant de Chinook la cheyenne

    Elle ne voit dans l’eau de feu
    Que le lointain souvenir de feu
    Bison Ténébreux qui peut-être
    A rejoint le territoire de ses ancêtres

    Bison Ténébreux
    C’était le genre d’homme qu’on épouse
    Pour faire de beaux papooses
    Mais les bâtons-tonnerre
    De Custer l’ont fait taire

    Aujourd’hui que l’American-dream
    A fondu comme une ice-cream
    Elle vend aux touristes des bracelets en plastique
    Des colliers de perle en toc
    Un œil éteint et l’autre triste
    Chinook la cheyenne

    Dans son ciel bleu son fils « Petit Nuage »
    Passe en coup de vent
    Sur la mémoire des chasses d’antan
    « Petit Nuage » s’était battu à Alamo
    Avec son père contre Custer
    Tous deux aujourd’hui trônent fiers
    Au «Grand Walhalla » (ref)


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    C’est sur, les mots s’évertuent à ne faire que du bien, mais les mots sévères tuent si on y met du sien … Les mots ne naissent pas dans les dictionnaires, ils y meurent …

     

    1
    Les mots
    Hameçons des émotions
    Accrochent les âmes aux sons
    Les mots
    Zorros des oraux
    Cernent les cœurs au lasso
    Les mots

    Des rimes et des mots
    Pour que les mots s’arriment
    A la proue des cerveaux
    Des rimes et des mots
    Et serties d’harmonies
    Des rimes et des mots

    2
    Les mots
    Méandres des idées
    En pleins et déliés
    Les mots
    Par les boucles des lettres
    Serpente ma pensée
    Les mots

    Des rimes et des mots
    Pour que les mots s’arriment
    A la proue des cerveaux
    Des rimes et des mots
    Et serties d’harmonies
    Des rimes et des mots


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    J’ai pêché ma chanson / Dans ton filet de voix / La prise a été bonne …

     

    Les sirènes se bronzent à l’ombre des coraux
    Leurs longs corps ondulants rendent les requins marteaux
    Rouges les écrevisses en pincent pour les homards
    Un Lhermitte se pique à jouer les Saint Bernard

    On demande au dauphin s’il veut jouer au flipper
    Mais il s’ prend pour le squale dans « Les dents de la mer »
    Les baisers font des bulles et chatouillent les méduses
    Quand les pêcheurs d’éponges embrassent à l’arquebuse

    Ca drague au fond des mers
    Chacun se décarcasse
    Les filles ne manquent pas d’air
    Sous l’eau comme en surface

    Le rémora se colle à tout l’ mond’ à la ronde
    Il finit en épave méprisé de tout l’ monde
    La pieuvre prend le large quand le triton s’arrête
    En amour y’a d’ la marge entre chair et arête

    La raie s’ fait un’ beauté et ouvre grand ses ouïes
    La baleine vient manger quand tout le monde a joui
    En amour y’a d’ la marge entre chair et arête
    En amour y’a d’ la marge entre chair et arête

    Ca drague au fond des mers
    Chacun se décarcasse
    Les filles ne manquent pas d’air
    Sous l’eau comme en surface


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  • No music text

    1
    En soirée il chantonne aux passants
    Trois petites notes en passant
    Sous la plus belle des boules tango
    Clodi Clodo chante un fado

    2
    En soirée pour nous réchauffer
    On nous le montre à la télé
    Mais la couverture médiatique
    Chauffe moins que l’électrique

         Clodi Clodo
         Claudique au dos
         De mes pensées
         Abandonnées
         Clodi Clodo
         Claudique au dos
         De mes pensées
         Abandonnées

    3
    Entre la poire et le chômage
    Y’a des ceintures qui se desserrent
    Mais y’en a aussi qui se serrent
    D’ceux qui s’ biturent privés d’ dessert

         Clodi Clodo
         Claudique au dos
         De mes pensées
         Abandonnées
         Clodi Clodo
         Claudique au dos
         De mes pensées
         Abandonnées


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    La comète de Halley passe près de chez nous tous les soixante-seize ans, le temps d’une vie d’homme, comme un majordome qui fait un petit tour pour voir si tout va bien. Au fait Halley, tout va bien ?..

     

    1
    De ronde en ronde
    De monde en monde
    File file la comète
    File et joue à saute-planète
    Le temps est long
    Tes cheveux blonds
    File file la comète
    File et joue à saute-planète

    2

    Caresse obscène
    Ozone érogène
    File file sur nos têtes
    File et joue à saute-planète
    Une vie d’homme
    Lent majordome
    File file la muette
    File et joue à saute-planète

         Halley 2062 viens mon amour faisons un vœu
         Halley 2062 laisse-moi un souvenir un cheveu
         Halley 2062 j’aurai cent ans je serai vieux
         Halley 2062 viens mon amour faisons un vœu

    3
    Taxi pressé
    Fais que passer
    File file à perpète
    File et joue à saute-planète
    Belle joggeuse
    De Bételgueuse
    File file la comète
    File et joue à saute-planète

         Halley 2062 viens mon amour faisons un vœu
         Halley 2062 laisse-moi un souvenir un cheveu
         Halley 2062 j’aurai cent ans je serai vieux
         Halley 2062 reviens une fois nous dire « Adieu »


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