•  

    Texte sans musique

     

    1

    La vie maintenant c'est bien mieux qu'avant
    Quand je la trouvais belle sans rien savoir d'elle
    Je mettais en passant beaucoup trop d' Maupassant
    J' voyais dans ce zoo-là beaucoup trop de Zola
    Mais nul magicien d'Oz dans ce ciel de kolkhoze

         J'en sais peu de choses du gris et du rose
         Mais je m'approche et j'ose dans ce ciel de kolkhoze

    2
    La vie maintenant c'est mes deux enfants
    Ca change le statut le rôle le point de vue
    J' mettais trop d' Mishima dans mon Hiroshima
    Beaucoup trop de Cioran j'étais un ignorant
    Et nul magicien d'Oz dans ce ciel de kolkhoze

         J'en sais peu de choses du gris et du rose
         Mais je m'approche et j'ose dans ce ciel de kolkhoze

    3
    La vie maintenant c'est plus accueillant
    Soleil entrevu à la longue-vue
    J' y mettrai en passant beaucoup moins d'Maupassant
    Beaucoup moins de tristesse comme quand j'étais Tess
    Viens beau magicien d'Oz dans mon ciel de kolkhoze

         J'en sais peu de choses du gris et du rose
         Mais je m'approche et j'ose dans ce ciel de kolkhoze

         Je m'approche et j'ose dans ce ciel de kolkhoze


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  •  

    Texte qui n'a pas de musique

     

    Dérive
    Nul besoin
    De vivre
    Ce chagrin

    Dérive
    Mène au loin
    Des rives
    Où c’est bien

    Dérive
    Dans le rien
    Me prive
    De tes reins

    Dérive
    Galérien
    Délivre-
    -Moi reviens

    Dérive
    J’erre sans fin
    J’arrive
    Te rejoins

    Des rives
    D’où je viens
    Revivre
    En ton sein

    Revivre
    En gamin
    Nos ivr-
    -esses de vin

    Dérive
    Nul besoin
    J’arrive
    A demain

    Dérive


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  •  

    * Un googlie est, au base-ball, un lancer tordu à effet vicieux.

    J'ai appris ça dans le film de John Boorman "Hope and Glory".

     

    1
    Vous avez vu mon fils
    Il m’a fait un googlie* 
    La jungle apprend le vice
    A mon petit Mowgli

    2
    Comme un bleu j’ai mordu
    A m’en ronger les sangs
    A son lancer tordu
    A ses airs innocents

    3
    Novice de nos vices
    N’en deviens pas le king
    « Tu seras un homme mon fils »
    Comme disait Rudyard Kipling

    Vous avez vu mon fils
    Il m’a fait un googlie


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  •  

    Par un matin calme et radieux
    Jimmy Jones a confié son âme à Dieu
    Mais ça aussi il l’a loupé

    Par un matin calme et radieux
    Jimmy a signé pour la Légion Etrangère
    Adieu sœur mère père

    Par un matin calme et radieux
    Le sergent Kirk sévère mais juste
    A attaqué son instruction
    Gout d’obéir gout de détruire
    Ca lui a plu à Jimmy qu’on s’occupe enfin de lui

    Par un matin calme et radieux
    Jimmy monte en hélicoptère
    S’en va tanguer s’en va-t-en guerre
    Sulfater de l’Amérique au-dessus des rizières
    Jimmy n’en croit pas ses yeux
    Femmes décapitées enfants éventrés
    Il rêvait d’héroïsme arpentant les marais

    Par un matin calme et radieux
    Tout un pays lui a souri
    Leurs yeux bridés il les éteignait
    D’un index de napalm

    Par un matin calme et radieux
    Une balle a traversé son corps
    Il a eu le temps de la remercier
    Sans sourciller Jimmy Jones est tombé

    Par un matin calme et radieux
    Martha Jones reçut du Post Office
    Dans un écrin de noir velours
    La médaille de son héros de fils

    Tant de matins calmes et radieux
    Ont éclairé la vie de Jimmy Jones
    Tant de matins calmes et radieux
    Tant de matins calmes et radieux


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  • Une chanson-saga de quelques heures.

     

    1

    Evinrude c’est la doyenne des éphémères
    Elle a vécu deux jours et demi
    Car leur moyenne est éphémère
    Vingt-quatre heures d’espérance de vie
    Evinrude c’est la doyenne des éphémères
    Elle a survécu à la nuit
    La doyenne des éphémères
    Cette chanson c’est la saga de sa vie

         Pas d’atermoiements
         Quand on vit le temps d’un éternuement
         Vivre à un train d’enfer
         C’est la philosophie de l’éphémère

    2
    Evinrude en deux heures elle fut fille mère
    Grand-mère et arrière grand-mère
    Elle emmena ses petits enfants
    Voleter au-dessus de l’étang
    Evinrude elle leur raconte ses souvenirs
    Sa douce enfance et ses amours
    Nostalgie d’une vie meilleure
    D'hier à quatorze heures

         Pas de louvoiements
         Quand on vit le temps d’un éternuement
         Vivre à un train d’enfer
         C’est la philosophie de l’éphémère

     

    3
    Evinrude elle a vécu l’amour sans fin
    Avec un papillon de nuit
    C’était sans doute pour ça qu’elle
    S’était accrochée à la vie
    Evinrude ainsi ses pairs l’appellent
    Car elle vrombit comme un moteur
    Dans les airs la vie est si rude
    Qu’il faut prendre de la hauteur

    Pas de larmoiements
    Quand on vit le temps d’un éternuement
    Vivre à un train d’enfer
    C’est la philosophie de l’éphémère

    4
    Evinrude elle a piqué droit en plein vol
    Vers la mort au fond de l’étang
    Son papillon ses mille enfants
    Pleurèrent à son enterrement
    Evinrude en mémoire de leur amour
    Le papillon sanglote encore
    C’est dur tous ces cocons sans mère
    Si injuste est la mort
    Et la vie si éphémère

    Pas d’atermoiements
    Quand on vit le temps d’un éternuement
    Vivre à un train d’enfer
    C’est la philosophie de l’éphémère


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  • Texte sans musique

    1
    Mon amour une étrangère
    A pris place dans ton corps
    Elle n’est pas comme toi très chère
    Elle est froide comme la mort

    2
    Mon amour une étrangère
    S’est emparée de ton esprit
    Elle est dure comme la pierre
    Où es-tu dans quel pays

         Tu es au pays des songes
         Ou au pays des mensonges
         Pendant que moi je me ronge
         Les sangs en t’attendant

    3
    Mon amour une étrangère
    S’est immiscée dans notre lit
    C’est con ce que ses congères
    Ont refroidi mon esprit

    4
    Mon amour une étrangère
    Vestale hostile t’a tuée
    A mis ta belle âme en terre
    Moi je ne sais plus où tu es

         Tu es au pays des songes
         Ou au pays des mensonges
         Pendant que moi je me ronge
         Les sangs en t’attendant


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  • Texte sans musique

    Que veulent dire
    Ton beau sourire
    Et tes doux yeux
    Tes deux mains jointes
    Réelles ou peintes
    C'est mystérieux

    Quand il t'a peinte
    L'air d'une sainte
    Ton Léonard
    En aquarelle
    T'a faite belle
    De tout son art

    Mona Mona Mona Louisa
    Léonard devint si
    Si gaga de toi
    Mona Mona Mona Louisa
    Léonard devint aussi
    Ton papa

    Quand dans ton Louvre
    Parfois tu l'ouvres
    Tous les tableaux
    Sentent passer l'air
    De ta colère
    Même les "Pablo"

    Quel caractère
    Pourquoi le taire
    Et quel bagout
    Quand il t'a faite
    Petite pépète
    Toute à mon goût

    Mona Mona Mona Louisa
    Léonard devint si
    Si gaga de toi
    Mona Mona Mona Louisa
    Léonard devint aussi
    Ton papa


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  • Texte with no music

     

    C'est si difficile
    De parler d'amour
    Si difficile
    De parler d'amour

    Alors
    N'en parlons plus
    Alors
    N'en parlons plus

    Parlons d'autre chose
    De la pluie du beau temps
    Et de la vie en rose
    Qu'il y avait il y a longtemps

    N'en parlons plus
    Parlons d'autre chose
    De la vue sur la mer
    Des marées d'équinoxe
    Des souvenirs amers

    Et qu'elle était belle la rue
    Où l'on s'est connus
    Et si beaux les enfants
    Qu'on avait préconçus

    C'est si difficile
    De parler d'amour
    Si difficile
    De parler d'amour

    Alors
    N'en parlons plus
    Alors
    N'en parlons plus

    Parlons pour ne rien dire
    Du championnat de foot
    Quelques mots sans maudire
    Dont on n'a rien à fout'

    N'en parlons plus
    Tirons un trait
    Sur ce révolu
    Sans attraits

    N'en parlons plus
    De tes yeux de ton sourire
    De ton meilleur de tes pires
    De ton odeur quand tu transpires

    N'en parlons plus
    De ton corps de liane
    De tes yeux de biche
    Qui s'éclairaient
    Quand tu souriais

    Et qu'elle était belle la rue


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